La nouvelle frégate de Naval Group reçoit son système de navigation cybersécurisé

Postée le 29/09/2020

L'Usine Nouvelle - 7 septembre 2020

[…] Le chantier de la frégate de défense et d’intervention (FDI) progresse. Naval Group doit livrer ce nouveau bâtiment à la Marine nationale à partir de 2023. Le constructeur naval vient de recevoir un équipement important du navire qui sera bardé de technologies numériques.

 

Vendredi 4 septembre, l’entreprise française iXblue a livré le système de navigation cybersécurisé pour la première FDI en cours de construction. Naval Group a fait appel à iXblue dès 2017 pour équiper les cinq futures frégates de nouvelle génération. L’entreprise doit fournir plusieurs outils : des calculateurs, des systèmes de distribution de données et des centrales de navigation inertielles. C’est l’une de ces centrales qu’a livrée iXblue le 4 septembre. Il s’agissait par ailleurs du tout premier équipement remis par l’entreprise à Naval Group dans le cadre des FDI.

Concrètement, ces centrales permettent de fournir des informations sur la position, le cap, le roulis, le tangage et la vitesse du navire. Y compris lorsque le bateau ne peut accéder aux données GNSS (Géolocalisation et navigation par un système de satellites). Recourir à ce type de solutions permet aussi aux navires français de ne pas dépendre du GPS américain dans des environnements reculés ou hostiles où les signaux peuvent être brouillés.

De nombreux bâtiments français s’appuient déjà sur les systèmes souverains d’iXblue. Naval Group se montre particulièrement sensible à ces questions de cybersécurité. Il fait partie des fidèles du Forum international de la cybersécurité (FIC) et il a fait appel à plusieurs spécialistes des risques cyber pour blinder les futures FDI en technologies numériques : systèmes de communication, radar de défense aérienne qui pourront détecter des drones, data center pour traiter les informations collectées par les capteurs… Grâce à ces outils, Naval Group espère également vendre ses FDI à l’international.

Sur le même thème : L’industrie navale de défense, secteur prometteur d’embauches - Le Monde - 20 septembre 2020

[…] Avec l’embauche de 5 000 personnes depuis 2016, un salarié sur trois a moins de cinq ans chez Naval Group.

"En quatre ans, nous avons créé 2 000 emplois net", déclare Caroline Chanavas, la directrice des ressources humaines de ce groupe de défense spécialisé dans la fabrication de sous-marins et de navires. Il s’agit de répondre aux commandes passées par le gouvernement, qui ont repris en 2014 après une période de creux, et aussi à celles décrochées à l’exportation.

"Dans l’industrie maritime militaire, les cycles sont très longs, parfois plus de soixante ans, puisqu’ils vont de la construction des bâtiments à leur entretien tout au long de leur vie, poursuit la DRH. Les programmes s’inscrivent dans la durée et nous devons en tenir compte pour la gestion de nos effectifs et de nos compétences". Ainsi, par exemple, le dernier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) devrait sortir des ateliers en 2054. "Il ne s’agit pas de production automatisée, mais de tâches spécifiques nécessitant des compétences très précises", souligne-t-elle.

Le groupe embauchera cette année 1 100 ingénieurs, techniciens et ouvriers, moins que les 1 500 prévus, les recrutements ayant été suspendus pendant les deux mois de confinement. "Les équipes n’ont parfois plus la disponibilité d’accueillir des nouveaux venus, cela prend du temps pour les former", observe la DRH. Ce renouvellement entraîne un rajeunissement de l’entreprise où la moyenne d’âge est de 41,5 ans, contre 43 ans en 2016. Depuis quatre ans, 40 % des embauchés ont moins de 30 ans et 8 % plus de 50 ans.

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