Nautisme - FinX ou la fin des moteurs à hélice pour bateaux

LesEchos.fr - 24 mars 2023

[…] Pour détrôner le mode de propulsion à hélice bicentenaire, la start-up a développé une alternative écologique, robuste et sans danger, directement inspirée des animaux marins.

Pour remplacer l'hélice dans le secteur de la plaisance par une motorisation propre, biomimétique et sans danger pour l'homme ou l'environnement, FinX est allée chercher des solutions dans la nature en observant la célérité de certains mammifères marins. L'alternative repose sur une membrane ondulante en élastomère inspirée de la méduse, dont les ondulations permettent de propulser le navire.

Selon Harold Guillemin, le fondateur de FinX, la technologie présente trois grands avantages par rapport aux moteurs thermiques à hélice : "la sécurité, la robustesse et l'impact environnemental. L'absence de pales en rotation permet d'éviter tout risque d'accident, notamment dans les zones proches des baigneurs".

Après avoir levé six millions d'euros en fin d'année dernière auprès de plusieurs investisseurs normands, BPI France et Supernova Invest, elle s'apprête à lancer l'industrialisation de son premier moteur électrique de bateau sans hélice, le Fin5, d'une puissance de 2kW équivalant à 5CV thermiques. "Environ 80 % des pièces seront fabriquées en Normandie, et l'assemblage sera entièrement réalisé dans cette région par Calip", assure Harold Guillemin. En 2023, l'entreprise souhaite fabriquer pas moins de 800 Fin5 et engranger un chiffre d'affaires de 2,5 M€.

FinX a également lancé le développement d'un moteur plus puissant, le Fin150, d'une puissance électrique de 100kW équivalant à 150CV. Les membranes ondulantes servant à la propulsion ne sont plus dérivées de la méduse mais des nageoires caudales du dauphin.