Quatre questions sur le métier de pilote de port

Postée le 07/02/2021

Ouest France - 30 janvier 2021

[…] L’expertise du pilote : faire rentrer les navires à bon port, ou les faire sortir en haute mer, en toute sécurité ! Un métier bien payé, mais très exigeant, qui demande une longue formation, et où le stress est une donnée quotidienne.


Les pilotes sont recrutés sur concours organisé par l’administration locale des Affaires maritimes, en fonction des besoins des stations de pilotage. Accessible entre 24 ans et 35 ans, le concours requiert la possession d'un brevet de commandement du plus haut niveau, et 72 mois de navigation effective comme officier. Le cap du concours franchi, le ou la nouvelle pilote effectue une formation pratique de plusieurs mois en accompagnant d’autres pilotes, et en doublant ces opérations avec des exercices sur simulateur.

Il faut environ cinq ans pour former un pilote capable de prendre en charge tous les types de navire qui se présentent au port. Le cursus dure cinq ans et demi. Les trois premières années se passent sur le site de Marseille de l’École Nationale Supérieure Maritime, les suivantes à l’ENSM du Havre. Il faut ensuite faire ses 72 mois de navigation effectifs, avant de pouvoir présenter le concours de pilote de port, proprement dit.

Les embauches sont peu nombreuses, voire rares. Il faut en effet attendre qu’une place se libère dans une des stations pour candidater. La France compte 330 pilotes de port. La pyramide des âges fait que beaucoup de pilotes vont partir à la retraite dans les cinq prochaines années. Autant de recrutements seront donc à prévoir.

Le salaire net varie de 3 000 à 7 000 €. La rémunération du pilote se fait sur la base de ses interventions. Il n’y a pas de salaire débutant. Chaque pilote est payé à l’intervention, quel que soit son âge. Le salaire mensuel net peut dépasser 7 000 € net mensuel, hors crise sanitaire. Cependant, en 2020, l’activité a pu baisser de près de 50 % selon les ports.

C’est un métier très exigeant, demandant une excellente résistance au stress et beaucoup de sang-froid. Le pilote doit faire preuve d'adaptabilité et de souplesse, tout en étant capable d’imposer son autorité. Il doit maîtriser de l’anglais. Parfois, le travail s'effectue de nuit, ou/et dans des conditions météo difficiles.


Sur le même sujet : Le Havre. Une nouvelle école maritime

Paris-Normandie - 8 février 2021

L’Ensam, École nationale de la sécurité et de l’administration de la mer, quittera son siège historique nantais en septembre prochain, pour venir s’installer au Havre.

Édouard Perrier, son directeur, se réjouit des nouvelles potentialités que représente ce déménagement, notamment grâce à un partenariat avec l'ENSM : "nous avons vu de nombreux intérêts et convergences à rapprocher le siège de l’Ensam de celui de l’ENSM du Havre. Un bâtiment aux infrastructures très modernes est apte à nous accueillir. Il y a également tout un vivier pédagogique avec les enseignants de l’ENSM très intéressant pour nous. Et Le Havre est une ville portuaire, une ville maritime, avec un écosystème très intéressant, un trafic maritime important, un peu de réparation navale : nous sommes véritablement au cœur des sujets qui nous préoccupent. Sans oublier une place universitaire très dynamique. Nous réfléchissons déjà aux projets que nous pourrions mener avec Sciences Po".

En poursuivant la navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés à réaliser des statistiques de fréquentation ainsi que l'utilisation de sessions destinées à améliorer votre navigation sur notre site internet.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
J'accepte